Presse Edition 14/12/2016
Qui est à l'origine de la Création de PopCorn?
Marianne
Selli est passionnée par l’univers cinématographique et commence des
études dans ce domaine, avant de s’orienter vers celui des métiers du
livre et de l’édition. En 2013, elle intègre une formation spécialisée
en édition pour la jeunesse, où elle rencontre Juliette Chautemps, avec
qui elle s’associera pour créer PopCorn. Avec l’aide de Céline Lefeuvre
et Fanny Simon-Emery, elles aussi étudiantes dans le domaine du livre,
elles décident de mettre à profit leurs intérêts et leurs compétences
diverses (cinéma, graphisme et illustration, rédactionnel, éditorial
appliqués à la jeunesse) dans un projet encore inédit sur le marché de
la presse jeunesse : une revue de cinéma destinés aux 8-12 ans. Le
premier numéro de PopCorn sort en février 2015.
Comment est née l'idée d'une revue pour les enfants?
Le
public jeune nous a toujours particulièrement intéressées, chacune de
notre côté, et c’est pour cela que nos chemins se sont croisés au cours
des études précédemment citées. Les enfants sont curieux, spontanés et
imaginatifs, toujours prêts à découvrir et apprendre de nouvelles
choses, sans a priori. Nous avions envie de concevoir pour eux un
support – papier dans un premier temps – qu’ils pourraient manipuler
eux-mêmes, lire, observer, s’approprier en abordant les différentes
rubriques dans l’ordre qu’ils souhaitent, en réalisant les jeux ou les
activités créatives proposées. L’idée est de leur fournir un objet
entièrement illustré, agréable à lire et à parcourir, et présenté dans
un style graphique et original. La revue est divisée en plusieurs
rubriques permettant d’aborder le film traité de manière explicative,
technique, ludique et créative.
Pourquoi avoir dédié ce titre au cinéma pour les enfants?
Tout
d’abord parce que cela n’existait pas, et qu’étant nous-mêmes
passionnées de cinéma, nous aurions adoré avoir accès à ce type de revue
étant plus jeunes. Nous souhaitions proposer aux enfants et à leurs
parents une manière différente d’aborder l’univers du cinéma, pour le
découvrir plus en profondeur, et ce, à travers de grands classiques. Le
concept de PopCorn est de consacrer un numéro à un grand film, pas
directement destiné au jeune public mais qui peut toutefois l’intéresser
et le toucher sous plusieurs aspects. Cela permet de faire découvrir de
nombreux genres et techniques cinématographiques, des grands noms du
cinéma, du vocabulaire spécifique… Tout cela de manière ludique et
graphique !
Comment est diffusé PopCorn, son circuit de diffusion, sa promotion?
PopCorn
est auto-diffusé. Nous nous chargeons nous-mêmes de démarcher les
librairies, les bibliothèques ou les boutiques spécialisées en cinéma ou
en littérature jeunesse. Cela permet de rencontrer les professionnels
et de découvrir leurs lieux de vente et ainsi de créer des liens afin
que la revue soit bien représentée une fois placée dans les rayons. Nous
nous chargeons également de la distribution de la revue, que nous
pouvons livrer directement en région parisienne ou envoyer en province,
voire à l’étranger. Actuellement, PopCorn est disponible dans une
cinquantaine de points de vente (que vous pouvez retrouver sur notre
site), et dans une trentaine de bibliothèques. Il est également possible
de s’abonner à la revue.
Quel est votre modèle économique et après 7 numéros publiés où en êtes-vous financièrement?
PopCorn
Magazine est une maison d’édition associative. Ayant monté le projet
lorsque nous étions étudiantes, nous avons choisi ce statut car il
permettait de ne pas avancer de fonds, et de faire des demandes de
subventions ou de soutiens divers. Depuis le début de l’aventure, les
revenus que nous avons grâce aux ventes des revues et aux ateliers que
nous réalisons avec les enfants nous permettent d’imprimer le numéro
suivant, de rémunérer nos illustrateurs et de payer les frais divers
liés à la sortie de chaque numéro.
Pourquoi avoir choisi de créer votre propre entreprise?
Notre
objectif était de mettre en place la revue telle qu’on l’imaginait,
afin d’avoir une liberté totale quant à son édition, son graphisme, le
choix des rédacteurs et des illustrateurs, son circuit de diffusion, les
divers événements que nous réalisons en parallèle… Depuis deux ans, le
projet évolue et s’améliore, mais il reste toujours dans la même optique
et le même état d’esprit que lorsque nous l’avons créé. Nous affinons
peu à peu nos souhaits quant au développement de PopCorn. Nous
travaillons par exemple désormais avec Heldé, un imprimeur parisien qui
nous permet un important suivi lors de la fabrication, ainsi qu’une
qualité d’impression non négligeable pour présenter à nos jeunes
lecteurs un bel objet éditorial, en constante évolution !
Vous
devez publier votre 8ème numéro, édition spéciale Noël, quels seront
les thèmes abordés dans ce numéro et les surprises pour les lecteurs?
Le
n°8 sera consacré à Jeune et Innocent d’Alfred Hitchcock, dans lequel
nous pourrons faire découvrir à nos lecteurs le genre du suspense, les
spécificités du cinéma de ce grand maître tel que l’art du caméo ou le
principe du MacGuffin. Jeux, accessoires à découper et illustrations de
qualité seront là encore au rendez-vous mais nous allons surtout
travailler la qualité de l’objet imprimé, et notamment de la couverture.
En effet, nous voulons offrir à nos lecteurs une belle revue aux
couleurs de Noël, où le rouge et le blanc seront à l’honneur. La
couverture du numéro sera donc réalisée, grâce à notre imprimeur actuel,
dans un papier de couleur, permettant un toucher particulier et une
mise en valeur des encres.
Quels sont vos projets et notamment concernant le digital?
Notre
priorité actuelle est de développer la revue en pensant chaque numéro
comme une nouvelle manière de séduire nos jeunes lecteurs, tant au
niveau du contenu textuel et illustré, qu’au niveau du support imprimé.
Nous travaillons pour développer nos points de vente et partenariats
divers dans toute la France. Notre désir à moyen terme est de se
consacrer entièrement à cette activité.
Concernant le digital,
PopCorn est disponible à la vente sur une plateforme en ligne nommée
Scopalto, qui ne permet toutefois pas de retranscrire la nouvelle
qualité tactile de la revue imprimée, qui est actuellement l’une de nos
premières préoccupations.
› Partenaire du projet,
l'imprimerie Heldé, dirigée par Nadège Tournay, met à disposition de
l'éditeur un point de vente de la revue sur son site industriel de la
Bastille : 36, boulevard de la Bastille - 75012 PARIS